1. Le CV

Le CV, ou curriculum vitae, c’est cette feuille A4 un peu étrange qui vous autorise à résumer les faits marquants de votre vie en points essentiels, réduisant parfois injustement vos longues années de combat et d’existence à une substantifique moëlle d’une présentation de votre personnalité.

Et pourtant, il faut savoir bien faire un CV : c’est même totalement essentiel. Fort heureusement, on peut maintenant réaliser des CV vraiment créatifs, qui en disent un peu plus long sur vous qu’un simple document Word.

Evidemment, sur Internet, on vous vend plein de recettes pour bien faire un CV. On vous demande parfois de payer pour pondre une page A4 sur Word, ou on vous donne plein de conseils inapplicables ou qui ne vous correspondent pas. Alors on va éviter tout ça, et aller directement à ce qui fait que vous êtes vous-mêmes, et qu’un recruteur doit pouvoir vous recruter pour l’histoire que vous racontez de vous-mêmes, et pas pour l’histoire qu’il a envie d’entendre.

Le contenu d’un CV vous appartient, mais la structure obéit à des éléments basiques. En gros : de quoi a-t-on besoin pour mieux cerner votre parcours et avoir envie de bosser avec vous ? De ces choses-là :

1. Votre état civil (ô surprise) : nom, prénom, numéro de téléphone, date de naissance, adresse postale, adresse mail. Et aussi votre permis de conduire, si vous en avez un.
2. Une présentation par mots-clé, cinq ou six de préférences, qui donnent un aperçu immédiat sur ce qui vous passionne, ce que vous savez faire et ce que vous voulez faire. En gros, les caractéristiques principales du personnage que vous incarnez dans cet exercice fabuleux et terriblement exaltant.
3. Vos formations. Ben oui : c’est quoi vos diplômes ? Où les avez-vous passés et soutenus ? Dans quels établissements avez-vous eu la joie de vous affaler pour écouter des enseignants qui vous disent ce qu’il faut savoir sur le monde ? On dit tout, et on n’oublie aucune certification, même la plus anodine. Parfois, c’est l’anecdotique apparent qui risque de faire la différence sur votre CV.
4. Votre expérience professionnelle. Alors là, c’est forcément le plus compliqué quand on en a peu : on a l’impression qu’on a rien à raconter. Sauf que c’est pas vrai : valorisez tout ce que vous avez fait, du petit job au hackathon ! Toute expérience qui vous a mis dans une situation professionnelle, même brève, est extrêmement importante pour valoriser votre parcours.
5. Vos compétences techniques. Langues vivantes, outils informatiques, capacité à faire des cookies dignes du côté obscur, tout est bon. La tendance actuelle, pour ces compétences, est de représenter le niveau par des étoiles remplies sur 5 par exemple – à la manière d’un jeu vidéo qui permet de visualiser immédiatement le degré de maîtrise. C’est pratique, utile, créatif et vernaculaire.
6. Vos loisirs. Vous vous dites peut-être que ça ne regarde personne, et vous vous demandez bien à quoi ça peut bien servir pour obtenir un job. Détrompez-vous : la personne qui lit votre CV risque peut-être d’être interloquée par votre profil, si elle voit que, comme elle, vous aimez vous aussi planter des hortensias. C’est le petit détail perso qui peut vraiment faire la différence.
7. Une photo. Y a des gens qui disent que c’est pas bien, la photo, que ça fait de la discrimination, et qu’en plus tout le monde n’est pas photogénique. Mais à l’ère d’instagram, c’est facile de faire des photos à la fois sérieuses et chouettes, et la photo permet simplement de mieux savoir à qui on a affaire. C’est loin d’être anodin. Et puis bon, vous avez déjà raconté toute votre vie ; vous cacher derrière la préservation de la vie privée pour ne pas qu’on voit votre visage, ce n’est pas forcément un argument valable.

Une fois qu’on a dit ça, on peut s’amuser un peu. On a le droit et même le devoir de faire des CV de plus en plus créatifs. Comment ? Plusieurs médias existent pour vous aider :

• Doyoubuzz, par exemple, vous permet de résumer tous ces items de manière assez facile en ligne. Sans prise de tête. Pas très original et de moins en moins consulté à vrai dire, mais diablement efficace, au moins pour un premier contact.
• Word, votre meilleur ami. Ou la Suite Office en général, car on peut aussi faire un CV sur Powerpoint par exemple.
• La suite Adobe peut aussi vous être utile : InDesign notamment, par exemple.
• La vidéo. Ben oui, pourquoi pas un CV vidéo ? Bon, ça demande quelques compétences en matière de montage, mais si vous récoltez des milliers de vues sur YouTube, c’est tout bon pour vous.
• Un document graphique, beau, magnifique. Ben oui. Parce qu’en fait, avec Photoshop ou le fameux Canva, on peut faire des choses assez magiques qui sortent de l’ordinaire.
• N’oubliez surtout pas LinkedIn, qui vous permet d’avoir un CV en ligne accessible et consultable par des recruteurs et par votre réseau professionnel !

L’important, c’est que vous soyez à l’aise avec le format que vous allez choisir, mais surtout, que vous soyez fiers du produit fini. Et que vous ayez l’impression qu’il dit vraiment qui vous êtes et ce que vous êtes. Ne vous retenez pas d’être créatifs : vous allez séduire, c’est évident ! Transformez cette obligation en exercice ludique !

On termine par quelques exemples :

2. La lettre de motivation

Que serait le CV sans la lettre de motivation ? Shakespeare sans Hamlet ? Luke Skywalker sans Darth Vador ? Pas grand chose, voire franchement rien. La lettre de motivation, c’est cet étonnant exercice qui vous plonge dans les affres d’un paradoxe qui peut paraître absurde : paraître à la fois indispensable mais pétri d’humilité, plein d’expérience et désireux de tout apprendre, intéressant et plein d’atouts. Vaste programme.

A ceci s’ajoute un autre problème : quand on est étudiante ou étudiant, souvent, on doit faire beaucopu d’efforts pour produire une lettre de motivation acceptable, tout cela pour un job qui permet de payer le loyer, les études et la vie quotidienne. Une chose est claire d’abord : ces petits jobs, mine de rien, vont vous faire énormément grandir professionnellement, non seulement par rapport à des compétences, mais surtout à ce qu’on appelle le savoir-être (ou ce que l’on renomme les soft skills).

Si on se met dans cet état d’esprit, la lettre de motivation devient un outil intéressant qui peut vous permettre de mettre en scène votre parcours et d’accéder à des jobs, soit des quêtes qui vont vous accorder de nouvelles compétences et une réelle montée en gamme dans votre expérience. Alors allez, courage !

1. Contextualisez votre demande : répondez-vous à une annonce ou bien envoyez-vous une candidature spontanée ? Expliquez dans quel contexte vous sollicitez l’attention de votre lecteur.
2. Parlez de l’entreprise, en bien évidemment. Expliquez pourquoi vous vous tournez vers votre recruteur, ce qu’il représente en termes de valeurs, et expliquer ce qui vous intéresse dans son activité.
3. Parlez de vous, en bien si possible aussi, c’est mieux. Expliquez votre parcours, d’où vous venez, qui vous êtes et quelle est votre formation, et dans quelles compétences vous excellez. Vous devez montrer que vous êtes une personne avec laquelle on a envie de travailler.
4. Parlez de que vous allez faire ensemble, pour le meilleur… et pour le meilleur ! Montrez que l’alliance entre votre profil et les ambitions de la structure d’accueil pourront faire des étincelles : vous pouvez apporter des choses nouvelles, et les compétences dont vous disposez doivent permettre à la structure d’accueil d’avancer dans son activité, d’assurer le quotidien et d’envisager une stratégie d’avenir.
5. Sollicitez un entretien. Et oui, vous n’envoyez pas une lettre (et un CV bien sûr) juste pour faire joli. Le but, c’est de montrer à votre interlocuteur que vous êtes disponibles pour un entretien en présentiel ou par téléphone, au moment où la structure d’accueil le jugera utile.
6. Terminez par une formule de politesse bien sûr, bien sentie mais pas trop obséquieuse, et signez votre lettre de manière manuscrite avant de l’envoyer. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour votre avenir professionnel, ça peut vouloir dire beaucoup.

Une fois que l’on a fait ça, ça paraît très simple. Et pourtant, c’est parfois un délicat exercice d’équilibriste que de se mettre en avant sans paraître orgueilleux, ou de parler en bien d’une entreprise sans passer d’entrée de jeu pour un lèche-botte ridicule. Evitez les formules trop convenues : c’est enfoncer des portes ouvertes que d’essayer de “se vendre” avec des formules éculées que les autres candidats vont également utiliser. Car c’est également là le défi : votre profil doit être suffisamment original pour permettre un entretien – et surtout se distinguer des autres candidatures. 

Et rappelez-vous qu’il n’y a pas de guide parfait, malgré tout ce qu’on peut essayer de vendre sur Internet : une lettre peut passer fabuleusement bien auprès d’un recruteur, mais très mal chez un autre. Renseignez-vous sur l’esprit de la structure que vous sollicitez : cela peut vous donner des clés pour adapter votre discours de manière pragmatique et efficace !